mardi, décembre 13, 2005

Boulette cherche boulot !!!

En cette période de Noël, tout le monde veut offrir des cadeaux à tout le monde, même moi je le sais, et je me demande bien ce que je vais avoir au pied du sapin :-)

Mais comme je ne suis pas une boulette égoïste, j’ai bien l’intention moi aussi de faire des cadeaux à mes deux pattes, car au final, ils ne sont pas si mal que ça, même si très perfectibles. Bon d’accord, je peux leur faire plein de léchouilles, mais je pensais aussi à leur faire un cadeau plus concret, plus matériel, comme une baballe (ils doivent bien aimer ça puisqu’ils n’arrêtent pas de vouloir qu’on joue à la baballe tous ensemble) ou encore un nonos (même si les pauvres n’ont pas une mâchoire qui leur permet de savourer un tel moment de plaisir…).

Mais après avoir demandé à mes aînés à quatre pattes comment on faisait pour se procurer ce genre de choses, dans le monde des deux pattes, je me suis trouvée confrontée à un petit problème, auquel je n’étais pas préparée : il semblerait que contrairement à nous, deux pattes civilisés et un peu communautaristes, qui nous prêtons nos biens, ou les « empruntons » pour peu que l’autre n’y fasse pas attention, les deux pattes ont mis au point un système d’échange sur la base de la valeur d’un bien… Quel drôle de système, tout le monde sait bien que la valeur n’attend pas.. Non, c’est pas ça… que la valeur n’est qu’un concept personnel. Relisez donc Adam Smith, vous comprendrez mieux, ou Turgot, et son concept de valeur subjective… Quoi ? Comment ça je dis que des bêtises ? Mais c’est quoi ce sentiment de supériorité que vous affichez, espèces de deux pattes dégénérés… Sachez que j’adore les livres, et que dès que je peux, j’en dévore… à pleines dents….

Mais bon, je n’étais pas partie pour vous parler économie ni même philosophie, mais du fait que, pour pouvoir offrir des cadeaux à mes deux pattes, j’ai dû entrer dans votre modèle mercantiliste et trouver… un travail.

Et ce n’est pas si simple, croyez moi, quand on est une petite boulette, fut-ce aussi intelligente que moi, que de trouver un travail… Mis à part les arguments sexistes, voire espècistes que j’ai entendus, j’ai aussi eu droit à des remarques désobligeantes sur ma taille, voire même mon poids…

Pas grave, la boulette est un animal connu pour son caractère, voire même son sale caractère (z’avez pas regardé M6 le 13 décembre ? vous sauriez ce que je veux dire… Salut Léo…) et son entêtement, j’ai donc persévéré.

Et finalement, j’ai reçu une réponse positive d’un dénommé Rodolphe, qui avait besoin d’un remplaçant, un des rennes de son équipe étant malade et en arrêt de travail pour les trois semaines à venir. Il parait que c’est vital pour tous les bébés deux pattes de la terre que l’équipage soit complet et il avait eu de bonnes références de mon ami René, si si, souvenez vous, je vous en ai parlé, il y a quelques mois…


Au travail
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J’ai donc passé un entretien, qui ne me posait pas trop de problème puisque se composant d’une épreuve de langue (compréhension du deux-pattien) et d’une épreuve de force, épreuves que j’ai surmontées sans problème. Bon oui, j’avoue, j’ai eu un peu de mal, car il fallait comprendre un gros deux pattes dans un costume rouge, avec une grosse barbe blanche, qui commençait toutes ses phrases par « oh oh oh ! ». Mais j’ai fini par prendre le coup, et là ça va bien. En plus c’est un boulot cool, et bien payé : pensez donc : une seule journée de travail par an, qui en plus va me conduire à me promener partout dans le monde... Je me demande bien comment ça va être.


Mais en tout cas, la bonne chose est que je vais avoir ce qu’il faut pour pouvoir offrir un cadeau à mes deux pattes, et c’était mon but premier… Et vous pensez quoi de mon costume ? Moi je trouve qu’il me va pas mal !!!

mardi, décembre 06, 2005

une tranche de bonheur

Vous commencez à me connaître, depuis le temps qu’on se parle, et vous en conviendrez avec moi, je ne suis pas une boulette très difficile : une gamelle de croquettes, une autre d’eau, beaucoup d’attention de la part de mes deux pattes et des copains quatre pattes que je croise en me promenant, et je ne demande pas plus…

Oui, bon, j’avoue, il m’en faut un peu plus : quelques gourmandises de temps en temps, des séances de jeu, et des câlins, plein de câlins…

Et sur ce point, même si je dois bien reconnaître que je ne suis pas trop à plaindre, il me manquait tout de même un petit quelque chose… Trois fois rien, mais je n’arrivais pas à le faire comprendre à mes deux pattes ! A chaque fois que je tentais une approche, ils éludaient mes tentatives et s’enfuyaient rapidement…

Mais comme vous commencez à me connaître, vous savez aussi qu’en bonne boulette, je suis particulièrement têtue, surtout en ce qui concerne ce que je veux. Oui, je l’avoue, je ne m’entête pas à apprendre les commandements que mes deux pattes tentent en vain de m’inculquer, je l’avoue, mais sans aucune honte, sans remord aucun…

M’enfin, en ce qui me concerne, je fais montre de beaucoup plus de motivation, pour ne pas dire d’entêtement et quand j’ai décidé quelque chose, je harcèle mes deux pattes jusqu’à obtention de celle-ci.

Et ENFIN, j’y suis arrivée ! J’ai réussi à leur faire comprendre (ne me dites pas que c’est une preuve que les deux pattes ont la plus petite once d’intelligence, je pense que c’est le truc de deux pattes Pavlov appliqué à cette race, ou encore la méthode Coué qu’ils ont l’air d’apprécier énormément : à force de leur faire entendre mes désirs…) ce que j’attendais, et bien évidemment, ils se sont rendu à l’évidence que c’est une chose aussi simple qu’agréable : il suffit de s’allonger, tous en tas, les uns contre les autres, et de savourer…

Vous serez bien d’accord avec moi pour admettre que c’est extatique, comme sensation…


Et bien, ces deux pattes, avec leur grosse tête pleine de vide, il m’aura fallu plus d’un an pour le leur faire comprendre…

Après cela, allez donc me faire croire que c’est ça, la race supérieure…