mercredi, mai 25, 2005

La vengeance est un plat... qui se mange tout le temps


a l'entrainement
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Je ne me souviens plus si je vous en avais parlé (oui, pas la peine de me le rappeler, j'ai une petite tête…), mais de ma déjà longue carrière de rencontreuse de copains à quatre pattes, il m'est arrivé UNE fois d'avoir des ennuis, et le pire est que c'était "en famille"…

Oui, je vous ai déjà parlé de mon cousin môôônsieur "I'm just a gigolo de Champernoune", alias Ivanohé ou encore Nono, ce qui a nettement moins de clâââsse, j'en conviens sans peine.

Et bien donc, mon cher cousin, un scottish terrier, au cas où vous l'auriez oublié, est le seul à m'avoir attrapée, sans doute parce que je devais trop l'embêter ! Il faut dire que c'est un vieux monsieur, qui a besoin de calme, et moi à l'époque, j'étais une gamine très turbulente. Mais il ne m'a pas attrapée qu'oralement, il m'a aussi attrapé physiquement, puisque môôônsieur mon cousin m'a mordue, profitant, à l'époque, de son avantage en terme de poids et de force…

Or, j'ai beau avoir une petite tête, il y a des choses que je mémorise, et un coup de croc sur la tête, ce n'est pas difficile à retenir.

J'ai donc décidé qu'un jour je me vengerais. Oh oui, je vous entends déjà rire, que peut faire cette jeune petite boulette face à un vieux chasseur, dont les gènes sont sans doute impregnés de la ruse de son ennemie atavique, le renard ?

Ce n'est bien sur pas sur son terrain que je vais le provoquer, car, au cas où vous l'auriez oublié, la boulette est la descendante des chasseurs de rats, le chien entre autre des bouchers des anciennes Halles de paris. Mon domaine, c'est donc plutôt la ville, pas trop la campagne qui lui correspond plus.

Donc puisque je ne vais pas le prendre à son propre jeu, sur son propre terrain, j'ai décidé de l'attaquer là où ça fait mal…. Mais non, pas LA : Là, dans sa fierté. Et il est une chose dont les écossais sont fiers, c'est leur force.

J'ai donc réfléchi à ce que je pouvais faire en la matière, et la réponse s'est imposée dans ma tête : je vais le défier au Tug-O-War !!! Mais comme je ne peux pas saisir la corde dans mes pattes avant, contrairement à vous, les deux-pattes, c'est dans ma bouche que je la saisirai, et c'est ainsi que je le défierai...

Et pour ça, comme vous pouvez le constater, je subis un entrainement drastique…Je ne devrais pas tarder à me sentir prête !!! Et à ce moment, je me fais fort de le remettre à sa place, cet écossais mal dégrossis…

dimanche, mai 15, 2005

C'est bôôôôôôô l'amour !!!!


Velvet & Shrek
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Aujourd'hui, à ma grande surprise, alors qu'un rayon de soleil pointait son nez, mon deux patte m'a fait une surprise : alors qu'il était l'heure de ma balade digestive, il m'a mis mon harnais, a pris la laisse, des gâteaux, un sac, enfin, tout le matériel nécessaire à une bonne balade.

On a pris l'ascenseur normalement, mais au lieu de nous arrêter en bas, on a continué à descendre...

C'est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup... Cela veut dire : la niche qui bouge toute seule, et donc, plein de bonnes choses en perspective...

Je me suis précipitée dans la toutoumobille, et hop, direction.... Le bois de Boulogne...

Après un moment de vibrations, bruits et odeurs multiples, nous sommes donc arrivés sur place.

Là, j'ai commencé à gambader, mon deux pattes me suivant et tentant de me diriger vers je ne savais quoi.

Et tout à coup j'ai compris : à quelques mètre à ma droite, j'ai vu... des joueurs de boules, mais aussi des cousins à moi : y'avait 4 bouledogues qui attendaient, trois très obéissant, et un tout comme moi : non seulement caille mais aussi tout fou...

Il est beau comme tout, et il s'appelle Shrek !

On est donc parti se promener dans le bois, à gambader partout, et, sans vouloir me vanter, je pense que je lui ai fait un effet fou, au monsieur : il ne me lâchait pas d'une papatte, et tentait tout le temps de monter sur mon dos, je me demande bien pourquoi ... Bon d'accord, j'ai un joli dos, plus long que celui de mes congénères, mais cela n'explique pas tout.

...

Quoi ? Vous croyez que c'était pour me faire des bébés ? C'est pas possible... Vous en êtes sûr ?

J'ai bien fait de résister alors !

Et comme je ne suis pas une chienne facile, et qu'en plus je suis trop jeune pour être maman, j'ai refusé ses avances... Cela ne se fait pas, surtout à un premier rendez-vous...

De plus, je doute de la pureté de ses sentiments : pensez donc : on a croisé plusieurs fois des cousins de pays différents, des du Labrador, des de Chine, ou d'ailleurs, et à un moment, y'a une femelle labradorienne (labradoroise ? Labradorique ? Bon, ce que vous voulez, toujours est-il qu'elle était du Labrador) de environ mon âge, qui a voulu faire sa loi, et montrer qui était le chef. Bon d'accord, elle était plus grande que moi, mais je n'allais pas me laisser faire...

Et je comptais bien sur mon prétendant pour m'aider à m'imposer...

Que pensez vous qu'à fait ce monsieur ? Il a regardé, et à aucun moment n'a proposé de me prêter patte forte...

Ca me fait franchement douter sur la pureté de ses sentiments, et je pense que j'ai bien fait de ne pas céder à ses avances...

Mais bon, je suis un peu nostalgique, car pour être un beau mâle, c'est un beau mâle...

Vous pensez que j'ai eu raison ?

Ah, les chiens, je vous jure...

mardi, mai 10, 2005

Des hasards et mystères de la communication inter-raciale


Velvet pense
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Oui, bon, je sais, on s'attend plus d'une grosse boulette comme moi qu'elle s'intéresse au contenu de sa gamelle, à tout ce qui traîne partout dans la rue et qui peut se manger, ou à l'endroit où planquer son os.

Au risque de vous décevoir, il m'arrive parfois de me poser des questions nettement plus philosophiques, élevées ou ésotériques, telles que : comment faire pour me faire comprendre par cette race étrange que sont les deux-pattes ?

En effet, je viens de passer quelques jours avec ma cousine Louve, comme je vous l'ai dit, et je défie quiconque de me donner une traduction exacte de ses jappements.

Pourtant, les deux pattes qui lui tournaient autour avaient l'air non seulement de comprendre, mais aussi d'agir en conséquence.

Cela m'interpelle fortement, dans la mesure où les bruits qu'émettait cette bestiole ne ressemblent en rien aux cris des deux pattes.

Or, quand je tente de faire comprendre quelque chose de TRES simple à mes deux pattes, ils tombent systématiquement à côté, à croire qu'ils le font exprès :
  • que je veuille me promener, ils remplissent ma gamelle d'eau fraîche ;
  • que je veuille jouer, ils me grattent les oreilles (bon d'accord, j'adore, mais c'est pas ce que je veux à ce moment précis) ;
  • que je veuille manger, ils me proposent une balade, que je ne peux, en toute honnêteté, refuser ;
  • que je veuille dormir, et ils me proposent de jouer ;
  • que je veuille un câlin, et ils me proposent... d'aller me coucher sur mon (enfin leur...) coussin...

Vous avouerez avec moi que ça ne facilite pas la communication. Pourtant, je fais des efforts pour me mettre à leur niveau, ne pas employer de termes trop abstraits, être simple, pour ne pas dire simpliste... Enfin, tout ce qu'il faut pour que leur cerveau sous-développé (comme quoi la taille de la boîte crânienne n'y est pour rien...) comprenne des choses aussi simples...

Mais rien n'y fait, ils n'y arrivent pas. Ce n'est pourtant pas compliqué, et quand, lors d'une promenade, je rencontre un labrador, un setter irlandais, un pékinois ou même un bouledogue anglais, nous arrivons sans problème à nous comprendre...

Non, décidément, les deux pattes ne sont franchement pas très éveillés...

Ceci étant dit, je vais tenter de leur faire comprendre que j'apprécierais bien quelques gratouilles dans le cou, à l'instant présent. Souhaitez moi bon courage...

lundi, mai 02, 2005

En meute

Comme j’ai commencé à vous le raconter la semaine dernière, je suis en vacances dans ma niche de campagne, et ma meute s’est agrandie puisque je suis avec ma cousine la louve… Mais non, faut suivre, je ne suis pas chez Hélène Grimaud, et ce ne sont pas de vrais loups, c’est la fille de la sœur de mon deux-pattes.

Donc, je passe mon temps avec Louve, qui a cela d’animal qu’elle jappe plus qu’elle n’aboie, mais à priori, n’utilise pas non plus l’humain comme langue véhiculaire, car les deux pattes semblent très perturbés par les sons qu’elle émet. Mais c’est très agréable d’avoir une copine de meute, car on passe plein de temps à jouer ensemble.

Et y’a un autre avantage à être ici : le balcon est très très grand, et on peut passer plein de temps à prendre des bains de soleil ! Y’a plein d’endroits agréables : la pierre, l’herbe ou la terre qui, selon l’heure, qui sont chaudes ou fraîches. Et y’a aussi plein de choses à manger un peu partout : des marrons, de l’herbe, des fleurs ou des bouts de bois … Le choix est presque infini, c’est un régal. Et je ne sais pas si c’est l’air de la campagne, mais les choses n’ont pas du tout le même goût, et ça a l’air nettement meilleur.

Et ma copine de meute me donne beaucoup de choses à manger, même des choses étranges, comme des crayons de couleur ou même de la pâte à modeler. C’est pas mauvais, je suis d’accord, mais je préfère très largement mes pâquerettes : Je ne les effeuille pas, je les mange d’un seul coup, et j’en raffole.

Tiens, d’ailleurs, je pense que je vais lui demander de m’accompagner de nouveau, j’irais bien en croquer quelques-unes unes.

Bon appétit…