lundi, mai 15, 2006

Yeeehaa...

Comme vous le savez si vous êtes des lecteurs assidus de mes aventures, j’ai fortement envie d’être indépendante, et je suis à la recherche d’un travail, car comme toute jeune fille qui se respecte, je ne conçois pas de ne pas travailler, et de devoir être à la charge de mon toutou. A l’hiver dernier, j’avais bien trouvé une petit boulot, mais ce n’était qu’une mission d’intérim, de courte durée. Ce n’était pas désagréable, d’ailleurs, je l’avoue, et cela m’a permis d’offrir des cadeaux à mes deux-pattes, ce qui était le but.

Mais bon, comme je l’ai dit, ce n’était que de l’intérim, ça n’a même pas duré un mois. Et comme toute peine mérite salaire, comme j’avais bien peiné, j’ai reçu un salaire à la hauteur de mes efforts.

Or, même si je ne suis pas une boulette dispendieuse, et si mes besoins sont fort limités, se composant de quelques croquettes, de nonos de temps en temps, de joujoux et de tout extra alimentaire de façon a être diversifiée, ils n’en sont pas moins constants, et même la plus économe des fourmis finit par se retrouver à devoir reprendre le harnais et à retourner au turbin.

En parlant de harnais, j’ai donc en premier contacté de nouveau mon employeur de l’hiver, qui avait semblé ravi de ma performance. Il m’a dit que pour le moment il ne cherchait personne, la période estivale étant consacrée totalement aux vacances, mais qu’il penserait à moi lorsque la bise serait venue et qu’il serait temps de préparer ses équipes de livraison.

Ne pouvant pas attendre que l’hiver soit la, j’ai donc cherché ailleurs qui pourrait employer une boulette courageuse… Et j’ai trouvé : il y a de cela quelques jours, mes deux-pattes m’ont emmenée à la campagne. J’aime bien la campagne, il y a plein de choses à faire, d’odeurs nouvelles, de gourmandises à gober, c’est un délice… J’ai d’ailleurs découvert un plaisir exceptionnel, que je ne peux que vous conseiller : c’est aussi bon à manger qu’à se mettre dans le cou, pour se parfumer : il s’agit d’un produit que les deux-pattes utilisent dans leur jardin, essentiellement dans le jardin où ils font pousser des légumes, et qui est, si j’ai bien compris, produit par les quatre-papattes auxquelles on me compare parfois par notre ressemblance : les vaches. Je crois que ce produit s’appelle la bouse, je n’en suis pas sûre, mais je l’adore, je m’y suis roulée avec délectation et j’en ai mangé tout plein…

M’enfin, je ne suis pas là pour vous parler de ce point, mais du travail que je me suis trouvé. Pourtant, il y a un lien direct entre cette découverte et mon nouvel emploi : en effet, voulant me renseigner sur les animaux qui produisent cette petite merveille, je me suis rapproché de ces vaches… Et c’est là que j’ai découvert ma vocation : afin d’avoir toujours a portée de cou et de gueule ce divin nectar, j’ai décidé de devenir… cow girl. Je vous interdit de rire, c’est tout ce qu’il y a plus sérieux. : si les moutons ont besoin de chiens pour les garder, il en va de même pour les vaches… Et j’ai pu constater que d’emblée j’avais le respect du troupeau qu’on m’a confié : elle m’écoutaient, et me suivaient avec une grande obéissance, et revenaient vers moi dès que je le leur ordonnais. Bon d’accord, j’ai bien du lever la voix un peu, et gronder, voire même aboyer, car au début elles faisaient semblant de ne pas me voir, comme si j’étais trop petite au milieu des herbes et des buissons, dans le pré où je devais les garder.


cow girl
Originally uploaded by velvet_ontheground.
Mais après quelques instants, j’ai pu constater mon succès, et ces grosses bêtes se sont rangées en… rang (ce qui est le propre d’un bon rangement, tout le monde vous le dira) et m’ont sagement écoutée… Bon oui j’ai du continuer à leur aboyer après, elle avaient, semble-t-il, quelques difficultés à comprendre l’aboyen, peut être un problème d’accent, les normandes, c’est très typé et ça a un parler… différent (« ça va t-y ben ? », « boudoubin », ou autres « comment ça va t-y mon tit go ?»), qui peut ne pas être en phase avec l’aboyen parfait qu’utilise une boulette parisienne. Mais après un moment, j’ai pu constater que nous parvenions à un bon niveau de compréhension, elles ont commencé à m’obéir, à force de gros aboiements.

Et je suis bien contente que cela ce soit bien passé, j’ai pu le constater puisque mes deux-pattes sont venu me chercher en me félicitant et en me ramenant dans la niche, après ma mission menée à terme, en me faisant de grandes caresses et en me disant (d’après ce que j’ai pu comprendre) que ce n’était plus la peine de répéter mes ordres, les grosses bêtes avaient compris… Ils ont bien insisté, donc moi je n’ai pas insisté plus et j’ai arrêté d’aboyer après elles.

Non c’est décidé, je deviens cow girl, ça me plait trop comme métier


1 commentaire:

Didine a dit…

Bravo Boulette !
Une fois encore, vous avez prouvé l'étendu de vos talents.

Caresses affectueuses de Didine