jeudi, janvier 13, 2005

Un week-end à la campagne

Il ne me semble pas vous avoir parlé de mon dernier week-end.

En bonne petite parisienne qui se respecte, j'ai une niche secondaire en Normandie, que je condescends à prêter à une mienne aïeule, lorsque je n’y vais pas. Je l’aime bien, je ne vais rien dire contre elle, elle me fait plein de caresses. Mais je dois bien reconnaître qu’elle a un comportement des plus étranges : pensez qu’elle a ouvert ses portes à… un chat…

Un chat, que dis-je, un tigre, une tigresse même. Elle a pourtant un joli nom, elle s’appelle Ophélie. Mais elle a un toupet monstre : elle se considère chez elle, et admet à peine ma venue.

Bilan, comme je suis tout de même chez moi, je tiens à le rappeler, la demoiselle Ophélie se retrouve enfermée dans ses appartements, ce qui est la moindre des choses.

Bon, je ne peux pas dire que je ne l’aime pas, non, ce n’est pas mon propos, ce que je veux dire c’est qu’il faut tout de même être bizarre pour choisir ça plutôt que le meilleur ami du deux-pattes, dont le Bouledogue Français est, il faut bien le reconnaître, le plus digne et le plus beau représentant.

Et pas la peine de me rappeler que ma modestie n’a d’égales que ma beauté et mon intelligence, je le sais pertinemment bien.

Mais trêve de billevesées, je ne suis pas là pour vous rappeler de telles évidences, même vous, avec la tête perdue si haut dans les nuages que le sang doit peiner pour y arriver, vous ne pouvez qu’acquiescer.

Donc ce week-end, c’était en route pour la Normandie, avec mes deux-pattes pour m’y conduire. Vous ne pensez pas que je m’y serais rendue en usant mes petits coussinets tout roses… Non non, on est monté dans la boîte bruyante, qui sent mauvais et qui vibre et tressaute, et quand on est sorti, on y était, comme par magie.

J’aime beaucoup allez là bas, car il y a un grand terrain de jeu, recouvert d’une herbe tendre et bonne à manger, et plein d’odeurs nouvelles. Mais d’ailleurs y’a pas que de l’herbe à manger. Ne croyez pas que, parce que je RESSEMBLE à une vache bretonne (et bien non, même pas normande, reprenez vos cours de vacherie comparée, c’est un domaine que vous maîtrisez pourtant assez bien, en général, vous les deux-pattes) je me contente de ça. Que nenni ! Il y a aussi de vieilles pommes, des champignons, et plein d’autres choses.

Bon, il n’y a qu’une chose que je n’aime pas quand je suis là bas : je dois faire jouer mon deux-pattes : je m’explique : il a tendance a s’empâter à ne pas bouger de son fauteuil (vous savez, il a un « boulot » avec un téléphone et un ordinateur, et à cause de ça il se croit important…), et comme moi je le préfère en forme, je le fais jouer : c’est très simple , il suffit de lui montrer une assiette en plastique, de remuer du popotin (et vous me verriez j’y excelle) et hop, direction le jardin. Son jeu consiste à envoyer l’assiette, et il attend que je la lui rapporte. Mais pas folle la bête, moi je n’ai pas besoin d’exercice, alors je me dirige vers l’assiette, je la mordille, et je le nargue, en le regardant. Il aboie un coup, dans cette langue tellement étrange que je me mordrais la langue si j’essayais, puis comme il est très joueur, il court vers moi, reprend son assiette, la renvoie au loin, et le jeu continue. Quand j’estime qu’il s’est assez dépensé, on rentre, et pour se reposer, il va se vautrer (à nouveau) dans son panier. Vraiment, ces deux-pattes…

Mais ce n’est pas grave, je l’aime bien quand même mon deux-pattes, et j’aime bien quand il m’emmène gambader…

Alors en attendant qu’il recommence, je vais allez faire une petite sieste sur ses genoux

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